Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Actualités - Page 9

  • CHRONIQUES CUBAINES : DU VENEZUELA AU QATAR !

    quatarpsg.jpgLa déclaration du ministre des Outre-mer, Victorin Lurel (1)indiquant : "Je dis, et cela pourra m'être reproché, que le monde gagnerait à avoir beaucoup de dictateurs comme Hugo Chavez, puisqu'on prétend que c'est un dictateur". Et ajouté : "il a jusqu'ici et pendant ses 14 ans [au pouvoir] respecté les droits de l'Homme" lui a valu une volée d’insultes de la part de la Droite et d’une grande partie de la presse bien pensante. C’est vrai que dire d’une personne qui a été élu 4 fois démocratiquement, qui a gagné 14 élections sur 15, dont une récemment celles des gouverneurs en décembre 2012 n’est pas un dictateur est inadmissible…

    Le même jour la presse annonçait que Nicolas Sarkozy, ancien président de la République de droite était sollicité par le Qatar pour créer un fonds d’investissement de plus de 500 millions de dollars, et qu’il y réfléchissait sérieusement sans que cela soulève la moindre interrogation et colère de la part de cette droite et des journaux.

    chavez.jpgLe Vénézuela serait donc une dictature et le Qatar une grande démocratie qui en plus est très fréquentable. C’est vrai que la Qatar investit en France, surtout en finançant une équipe de foot de mercenaires : le PSG, et que cela vaut toutes les absolutions. La même équivalence vaut par exemple pour l’Arabie Saoudite qui impose la charia et l’interdiction du droit de conduire pour les femmes dans un silence médiatique impressionnant, ou par exemple aussi (mais les exemples sont infinis), Djibouti un pays Africain où se trouve la seule base aérienne américaine en Afrique, et une base aérienne française et où les opposants sont assassinés dans un silence médiatique mondial vertigineux.

    Pour revenir au Qatar Wikipédia, l’encyclopédie du web indique : « Le gouvernement qatari garde un certain nombre de restrictions sur la liberté d'expression et les mouvements pour l'égalité », et ajoute : « La première élection de ce Parlement a eu lieu en 2004. La nouvelle Constitution n'autorise pas pour autant la formation de partis politiques. » et termine en parlant de ce pays très démocratique : « Au Qatar, la famille souveraine Al Thani (آل ثاني) continue à détenir seule le pouvoir à la suite de la déclaration d'indépendance du pays en 1971. »

    Robert Ménard : "Le Qatar, 200.000 habitants pour deux millions d'esclaves"

    A cela s’ajoute cette particularité le Qatar est aussi un pays où l’esclavage existe comme l’indique cet extrait repris d’un dossier du courrier international : « Dubaï, aujourd’hui symbole de la puissance financière des Émirats, est une ville factice qui a émergé du désert en moins de trente ans. Sa population, forte de quelque 5 % d’Émiratis, est majoritairement composée de travailleurs étrangers : les expatriés occidentaux, au compte de grandes multinationales, et les ouvriers dépêchés pour subvenir à la nouvelle politique de grands travaux, ainsi que des domestiques, souvent des femmes, en provenance des Philippines.

    Ces deux derniers groupes sont exploités, et ce sans discrimination de sexe. À l’instar des anciens coolies, ils ont des conditions de travail effroyables : papiers confisqués par leur employeur à leur arrivée à Dubaï, salaires de misère… » et une jeune correspondante du journal de l’Humanité conclue ainsi : « Le non-respect des droits de l’homme est symptomatique de la région. À l’heure où Dubaï réussit à s’imposer à l’international, cette mentalité, cette conception de l’autre, permet de douter de la légitimité d’un modèle cynique qui s’appuie sur la négation de l’autre, une traite immonde, une forme d’esclavage moderne. Ce modèle qui prône la puissance de l’argent réduit l’autre à une simple bourse, ou une force de travail qu’il convient de réduire à l’impuissance ».

    Oui, la puissance de l’argent qui explique tout : le mépris pour le Vénézuela qui ose prendre aux riches pour donner aux pauvres, et l’adoration pour le Qatar qui lui donne aux riches ce qu’il vole aux pauvres.

    dray.jpgPS - Julien Dray pour le PS : « Je pense que la France a eu tort de ne pas envoyer, sans remettre en cause les capacités et l'autorité de Victorin Lurel, une personnalité de premier plan à cet enterrement. Oui ça méritait que le ministre des Affaires étrangères (Laurent Fabius, NDLR) y aille, ça ne voulait pas dire pour autant qu'on avalisait la politique internationale de M. Chávez et ce copinage infréquentable avec des dictateurs »

    C’est vrai qu’en matière de copinage infréquentable avec les dictateurs la France peut donner des leçons au monde entier. Le Qatar, l’Arabie Saoudite, Djibouti entres autres en sont des exemples.

    Quand au PS qu’il n’oublie comment le Chavisme est arrivé comme le note le journaliste José Fort : « C’est au mois de février 1989 que remonte la dernière répression de masse dirigée par l’ancien président et vice-président de l’Internationale socialiste, Carlos Andrès Perez, lors des émeutes de la faim. Des milliers de manifestants, la plupart descendus des bidonvilles et des étudiants avaient été abattus par l’armée sur ordre du gouvernement de l’époque. C’est au lendemain de ces événements que le « chavisme » commença à émerger. »

    A vouloir tout prouver on se brûle les ailes….

  • EVRY - GROUPE MANOUCHIAN : LE DERNIER TEMOIN, ARSENE TCHAKARIAN

    manou3.jpgHommage exceptionnel cette année à Evry à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de l’arrestation de Manouchian à Evry le 16 Novembre 1943 organisé par le Parti communiste Français avec la présence du dernier résistant membre du groupe Manouchian, Arsène Tchakarian né le 21 décembre 1916 en Turquie accompagné de nombreuses personnalités dont Philippe Camo secrétaire de la Fédération du PCF 91 et conseiller régional et des élus communistes du département et notamment d’Evry Elise Yagmur (photo avec Arsène Tchakarian) et Diego Diaz.

    C’est la dernière mémoire vivante de ce groupe et auteur d’un livre le Commandos de l’affiche rouge retraçant ce fait historique.

    Des années durant, il a reconstitué les multiples attaques perpétrées au cours de l’année 1943 par l’équipe dirigée par le poète arménien Missak Manouchian, avant qu’elle ne soit démantelée.

    Appartenant au FTP-MOI (Francs-tireurs partisans - Main-d’œuvre immigrée), ce groupe armé avait pour objectif de déstabiliser les troupes occupantes. Déraillements de trains, attaques de pylônes, exécutions d’hommes, nazis comme collaborateurs, récupération de documents au domicile de communistes arrêtés… Il repositionne chacun des protagonistes dans ces actions, décrit le mode opératoire, les repérages, les fuites à bicyclette, l’organisation du groupe Manouchian…

    A l’occasion de cette célébration Arsène Tchakarian aujourd’hui âgé de 95 ans; avec une mémoire et une vivacité étonnante a raconté longuement l’historique de cet évènement.

    Photo Jackie Corbel, vidéo E-Mosaïque


    Arsène Tchakarian par E-Mosaique

  • ARAGON - 30 ANS : L'Etrangère. Le Roman inachevé (1956).

    etrangère.jpgIl existe près des écluses

    Un bas quartier de bohémiens

    Dont la belle jeunesse s'use

    À démêler le tien du mien

    En bande on s'y rend en voiture,

    Ordinairement au mois d'août,

    Ils disent la bonne aventure

    Pour des piments et du vin doux.

     

    On passe la nuit claire à boire

    On danse en frappant dans ses mains,

    On n'a pas le temps de le croire

    Il fait grand jour et c'est demain.

    On revient d'une seule traite

    Gais, sans un sou, vaguement gris,

    Avec des fleurs plein les charrettes

    Son destin dans la paume écrit.

     

    J'ai pris la main d'une éphémère

    Qui m'a suivi dans ma maison

    Elle avait des yeux d'outremer

    Elle en montrait la déraison.

    Elle avait la marche légère

    Et de longues jambes de faon,

    J'aimais déjà les étrangères

    Quand j'étais un petit enfant !

     

    Celle-ci parla vite vite

    De l'odeur des magnolias,

    Sa robe tomba tout de suite

    Quand ma hâte la délia.

    En ce temps-là, j'étais crédule

    Un mot m'était promission,

    Et je prenais les campanules

    Pour des fleurs de la passion.

    À chaque fois tout recommence
    Toute musique me saisit,
    Et la plus banale romance
    M'est éternelle poésie
    Nous avions joué de notre âme
    Un long jour, une courte nuit,
    Puis au matin : "Bonsoir madame"
    L'amour s'achève avec la pluie.