Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

europe

  • EMBARGO RUSSE : LES APPRENTIS SOCIERS PRIS AU PIEGE

    laterreembargo.jpeg

    A force de multiplier les sanctions économiques contre la Russie à propos de la situation en Ukraine, l’Union européenne se voit frappée d’embargo sur les exportations agricoles de tous les pays membres pendant un an.

    L’inquiétude a gagné de nombreux agriculteurs français et européens depuis la décision prise par la Russie de décréter un embargo sur les exportations européennes de produits agricoles. Jusqu’à présent environ 10% des exportations de produits agricoles des pays membres de l’Union européenne vers les pays tiers étaient achetés par la Russie. Il s’agissait notamment de fruits et légumes, de viandes, de produits laitiers, de vins et alcools. En 2013, les exportations françaises de produits agricoles en Russie ont atteint 1,7 milliard d’euros dont 540 millions d’euros en boissons alcoolisées.

    Pression sur la Russie
    Pour comprendre, les raisons de cet embargo décidé en août 2014 par Vladimir Poutine, il faut faire un peu d’histoire. Dès 2012, l’Union européenne avait tenu à négocier un accord de libre échange avec l’Ukraine, pays frontalier de la Russie et membre de l’URSS jusqu’à la chute de Gorbatchev. Alors que l’accord militaire connu sous le nom de « Pacte de Varsovie» a été dissous après la fin des Etats communistes d’Europe de l’Est, les structures de l’OTAN – que la France a réintégrées sous Sarkozy- ont été renforcées en y intégrant des pays comme la Pologne et les petits Etats baltes membres de l’Union européenne. Avec une volonté de mettre une pression permanente sur la Russie.
     
    Soumis à des pressions contradictoires de la Russie et de l’Europe, l’ancien président ukrainien Victor Yanoukovich avait finalement refusé de ratifier l’accord d’association négocié avec Bruxelles en novembre 2013. Mais il fut contraint de quitter le pouvoir quelques semaines plus tard en raison des manifestations qui paralysèrent Kiev, la capitale ukrainienne pendant plusieurs semaines, tandis que les prorusses de Crimée faisaient sécession et décidaient de leur rattachement à la Russie par référendum.
     
    Fin juin 2014, un nouvel accord de libre échange était signé par l’Europe, l’Ukraine du nouveau président Porochenco, la Moldavie et la Géorgie, deux autres pays de l’ancienne URSS. Entre temps, les pays membres de l’Union européenne avaient multiplié les sanctions économiques contre la Russie, en gelant des avoirs en Europe de certains hommes d’affaires russes proches du pouvoir, voire en mettant l’embargo sur certaines exportations européennes vers la Russie.
     
    Dans ce contexte, l’embargo russe sur n n n les exportations agricoles et agroalimentaires de l’Union européenne n’est que la réponse du berger à la bergère. Soutenus par 85% de la population selon un sondage, Poutine a pris une mesure de rétorsion en se disant que les expéditeurs européens de pommes, de pêches, de poires, de tomates et de salades souffriraient davantage de ne pas vendre leurs produits périssables que le peuple russe d’en manquer. D’autant que certains de ces produits peuvent venir d’ailleurs.
     
    5 à 10 % de retrait
    En France, outre la perte de débouchés en fruits, produits laitiers, viandes, vins et spiritueux, on redoute surtout les conséquences sur les prix de marchés. Les arboriculteurs espagnols s’efforcent déjà de vendre en France, parfois de manière illégale, ce qu’ils ne vendent plus en Russie. Les producteurs de lait polonais et allemands tenteront de vendre dans les autres pays de l’Union les produits laitiers et les vaches de réforme qui ne seront plus vendus à la Russie.
     
    Nos grandes surfaces, dirigées par des requins comme Michel-Edouard Leclerc, sont déjà à l’affût pour faire chuter les cours à la production. Dans une conversation téléphonique avec le président de la FNSEA, François Hollande aurait assuré son interlocuteur que des contacts étaient « en cours avec la Commission européenne pour que les conséquences directes et indirectes de cet embargo soient évaluées avec précision afin de prendre des mesures adaptées à la situation».
     
    Le 11 août, le Commissaire Ciolos a indiqué que 5% à 10% des volumes de fruits et légumes européens pourraient être retirés des marchés prochainement pour soutenir les cours tandis que le gouvernement français a fait savoir qu’il allait accroître les contrôles pour combattre les exportations frauduleuses en France. Ce qui laisse penser que la situation des marchés va se dégrader.
     
    La filière porcine française aurait déjà perdu 500 millions d’euros du seul fait de la faiblesse des cours depuis que les exportations européennes de viande porcine ne rentrent plus en Russie pour des raisons sanitaires après des cas de peste porcines constatés dans certains pays membres de l’Union. Ce précédent aurait du inciter les gouvernements européens et la Commission de Bruxelles à plus de retenue. Mais il semble que les intérêts des paysans comptent peu en Europe dès qu’il s’agit de punir la Russie de Poutine.
     
    Dans La Terre n°3640 du 19 au 25 août 2014

    - See more at: http://www.humanite.fr/embargo-russe-les-apprentis-sorciers-pris-au-piege-549774

  • EUROPE, UKRAINE, FRONT DE GAUCHE, CHASSAIGNE S'EXPRIME

    Andre-Chassaigne_1_0.jpg

    Le libéralisme fait que la solution à l'économie mondiale, c'est le libre échange. Je crois au contraire qu'il faut des relocalisations, notamment sur l'agriculture. Il faut qu'on ait une agriculture de proximité.

    André Chassaigne, député PCF du Puy-de-Dôme, président du groupe GDR à l'Assemblée nationale et porte-parole des députés du Front de gauche, est l'invité matin de RFI. Au centre de son entretien avec Frédéric Rivière, l'actualité politique nationale et l'audition des députés du Front de gauche sur le projet de libre-échange UE/Etats-Unis


    A.Chassaigne: «Le libre échange c'est la porte... par rfi

  • Pétition pour un référendum sur le nouveau traité européen

     

    referendum.jpgFrançois Hollande s’était engagé à renégocier le traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), appelé aussi pacte budgétaire, signé par N. Sarkozy et A. Merkel. il n’en est rien.

    Or ce texte durcit encore les traités de Maastricht et de Lisbonne et prône à la fois l’austérité à perpétuité, et le contrôle des budgets par la Commission de Bruxelles. Pourtant l’expérience montre que cette orientation n’a fait qu’enfoncer les pays européens dans la crise et les peuples dans la souffrance.

    N. Sarkozy battu, son traité ne doit pas être appliqué. il faut aujourd’hui un débat public sur les orientations européennes et un référendum sur le nouveau traité. Seul le peuple souverain peut décider de son avenir.

    C’est une question de démocratie.

    petitionhop.JPGJe demande au président de la République de convoquer la tenue d’un référendum sur l’approbation ou non de ce traité (TSCG).

    Cliquez sur cette ligne pour signer la pétition}}}