Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

natacha boussaa

  • PRIX LITTERAIRE / BRAVO NATACHA !

    semainebleue2.jpgInvitée par la Municipalité d’Evry dans le cadre de le Semaine Bleue l’écrivain Natacha Boussaa dont j’avais déjà présenté sur ce blog son roman, vient de se voir décerner le prix du roman populiste pour son livre : « Il vous faudra nous tuer », publié chez Denoël, dont le sujet est celui de l’éducation politique et sentimentale sur fond des grandes manifestations de 2006 contre le CPE.

    PRIX DU ROMAN POPULISTE

    Le Prix du roman populiste est un prix littéraire français, créé par Antonine Coullet-Tessier en 1929 pour récompenser une œuvre romanesque qui « préfère les gens du peuple comme personnages et les milieux populaires comme décors à condition qu'il s'en dégage une authentique humanité ».

    La démarche correspond à une vraie lignée d’écrivains. En leurs temps, Victor Hugo, Emile Zola et Jules Vallès auraient fait partie des lauréats.

    En 1931, Eugène Dabit est récompensé pour Hôtel du Nord ; cela met un coup de projecteur sur l’événement qui gagne en importance au fil des années.

    Romain Rolland, Jean-Paul Sartre, Bernard Clavel, Louis Guilloux… toutes ces grandes plumes ont obtenu le Prix Populiste !

     

  • LECTURE D'ETE

    Natacha Boussaa. Il vous faudra 
nous tuer

    natacha-boussaa.jpgL’Humanité publie en exclusivité en ce mois d'août le début d’un des premiers romans qui paraîtront cette rentrée. Pour cette deuxième semaine j'ai sélectionné le livre de Natacha Boussaa, jeune comédienne.

    Le sujet est plein de fraicheur et l'écriture alerte.

    DEBUT DU ROMAN

    Vendredi 10 mars 2006, 15 heures

    Faux sourire. Fausse politesse. Faux 
intérêt pour tout ce qui s’agite devant mes yeux. Combien de temps encore ? Sur le cadran inflexible, les aiguilles ciblent l’ennui. Pourvu qu’on ne me demande plus rien. Attifée en hôtesse, je crève derrière le comptoir de réception d’un building de verre. J’accueille les visiteurs, comme si l’on pouvait encore être accueilli quelque part. Je répartis les appels téléphoniques vers les différents postes, comme si l’humanité en dépendait. Je prête attention à tous les cadres supérieurs, directeurs de service, assistants et autres sommités qui entrent dans le hall, incessant ressac d’insectes. Je fais face à leurs regards mi-méprisants mi-concupiscents, lorsqu’ils me saluent, me demandent un badge, en agitant leur montre à plusieurs smics devant moi, preuve des bons choix qu’ils ont toujours faits. « Excellente présentation, dynamisme, rigueur, ponctualité, sens du service, discrétion, capacité d’écoute et aisance relationnelle sont vos atouts, connaissances informatiques (Word, Excel, Internet Explorer) et anglais d’accueil exigés », disait l’annonce de recrutement.

    LA SUITE