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Voyage

  • LE ROYAUME SANS RACINE

    le royaume sans racines,sema kiliçkayaLe Prix Seligmann 2014 contre le racisme a été décerné à l'ouvrage de Madame Sema Kiliçkaya intitulé "Le royaume sans racines". (1)

    Née en Turquie à la frontière syrienne, l’auteur s’interroge, à partir de sa propre histoire d’enfant puis d’adolescente immigrée en France, sur les rapports de la langue et de l’identité.

    Les membres du jury ont particulièrement apprécié la qualité littéraire de l’ouvrage qui témoigne d’une belle maîtrise de la langue.

    E-Mosaïque avait publié la critique suivante de ce livre.

    Cette histoire commence en 1943, à Alep par le périple de la belle Djémélé qui après la disparition de son époux rejoint à pied avec ses 5 enfants en Turquie, Antakya, la ville où elle est née. C’était le thème du premier roman écrit par Sema Kiliçkaya,« Le chant des tourterelles ». Sema connaît bien ce pays dont elle est originaire. Elle a grandi en France où professeur agrégé d’anglais dans un lycée de Champagne elle se passionne pour l’histoire de l’immigration turque, mais aussi pour l’histoire tout court passée et présente.

    Son premier roman était déjà de très grande qualité, son deuxième est un chef d’œuvre littéraire écrit avec style et une belle écriture. 

    Il constitue et constituera sans aucun doute aussi une œuvre sociologique majeure sur l’immigration en France.

    Dans ce deuxième roman de Sema Kiliçkaya «Royaume sans racine» nous suivrons des descendants de la belle Djémélé qui comme des millions d’immigrés décident de venir travailler en France, « ce nombril de l’Europe ». D’autres préfèreront l’Allemagne « ou le mark est fort » en ce début des années 1960.

    Zora, qui a 4 ans est venue en France avec sa famille sera le personnage pivot de ce roman. Autour d’elle toute les problématiques de l’immigration seront ainsi abordées précisément avec pudeur, finesse, intelligence: la misère, la famille, l’éducation, la religion, le racisme, l’intolérance, la tradition, le travail, l‘amour, la tragédie…

    Zora qui va revenir régulièrement dans son pays d’origine, sera partagée entre celui-ci et son pays d’adoption dont elle ne reniera jamais les racines.

    La conclusion de ce roman est pourtant sans appel pour Zora et bien d’autres : « Pour moi, le français s’est fait langue familière. Cette langue est le terreau dans lequel je m’épanouis. Elle dénoue les histoires inachevées, conte celles qui, comme la nôtre, sont éternellement recommencées, celle de l’exil. »

    C’est sans aucun doute la force de ce roman. S’il concerne des immigrés d’origine Turques avec leurs propres histoires, leurs propres particularités, ce roman, cette histoire est celle aussi de millions d’autres immigrés qui ont rejoints la France au grès des aléas politiques et économiques.

    Zora aurait pu s’appeler Lolita, Karol, Tening, Amélia, Latifa, Sophia, Bao ou Françoise, Jeanne, Elisabeth…C’est aussi leurs histoires, celle de la France toute entière et de ses racines plongées au profond des millénaires, de sa naissance et de son développement. C’est aussi une histoire universelle.

    «Je suis cela même que vous voulez refouler au plus sombre de l’oubli, le souvenir de l’obscurité. Je reviens de l’abime du temps, embrase les jours passés»

    (1)«Le royaume sans racines» Sema Kiliçkaya, éditions In Octavo, prix 20,50 €

    Le Royaume Sans Racines, Sema KiliçkayaVous pouvez écouter la critique de ce livre également sur MosaiK Radio

     

  • PALESTINIENS

    femmepal.jpg

    Enveloppés dans nos rêves
    avec l’espoir pour seule protect...ion
    nous cheminons sur la crête des nuages
    dans l’entrelacs des danses et des chants
    nous nous dirigeons vers Jérusalem la belle

    Nos pérégrinations tracent la carte des continents
    Rien ne nous fera renoncer à notre terre
    Chaque oiseau un messager
    Chaque olivier un arbre de famille

    Sur chaque branche nous avons installé
    nos campements
    Ici le village natal l’école l’église et la mosquée
    Haïfa enroulée autour de sa baie à l’arc parfait
    Jaffa Hébron Jéricho Bethléem
    Saint Jacques d’Arc les pieds léchés
    par la Méditerranée
    Naplouse et son écrin de collines
    Gaza la glorieuse que tant de conquérants
    barbares et arrogants
    entreprirent en vain d’asservir
    au long des siècles

    Suppliciés persécutés exilés
    un destin partagé dont le noyau est de feu
    alimenté par ce cri immense

     
    PALESTINIENS par Olivia ELIAS. Peinture de Nabil Anani, peintre palestinien
     
     
  • CUBA ET LA RECONNAISSANCE DES DIVERSITES !

    GAY PRIDE A LA HAVANE !

    gaypridecuba.jpgPlus de 300 homosexuels ont défilé samedi et dansé au rythme de la conga, avec des drapeaux arc en ciel pour la défense des droits des homosexuels à Cuba.

    Le sexologue et fille du président Raul Castro, Mariela Castro était en tête de cette manifestation qui c'est déroulée au son des tambours et trompettes

    Pendant plus d'une demi-heure, les homosexuels, habillés dans des vêtements colorés ont dansé en remontant la rue centrale de La Havane, la rue la plus fréquentée de la capitale.

    "La haine et la peur sont surmontés que par l'amour», «J'ai un fils gay et c'est merveilleux», «Je n'ai pas perdu une fille, j'ai en gagné deux." Ont témoigné plusieurs manifestants.

    «Le socialisme c’est l'unité dans la diversité», ont scandé les participants.

    Cette septième édition de cette version « Gay Pride Cubaine » témoigne une nouvelle fois de la volonté de Cuba de combattre homophobie et préjugées avec la fête mais aussi par la loi et la persuasion notamment à l’initiative du Centre national d'éducation sexuelle (CENESEX) animé par Mariela Castro dont l‘action est remarquable, et remarqué bien au-delà de l‘Ile.

    Cette manifestation a été cloturée par un gala au théatre Karl Marx de la Havane en présence de plusieurs membres du gouvernement.

     

    Article d'après presse et Télésur et Cubainformation