La brutalité d’un régime aux abois sous la pression de la troïka et de la commission européenne qui exige toujours moins de service public et toujours plus de misère, et de l’autre côté les larmes simples, émouvantes, tragiques d’un violoniste, c’est l’image aujourd’hui de la Grèce.
L’Orchestre symphonique national de ERT qui existe depuis 75 ans dans ce pays, et qui même sous le régime des colonels pouvait s’exprimer a été supprimé en même temps que 4 chaines de télévision publique et 5 radios en quelques secondes par le gouvernement de coalition socialiste et droite qui aujourd’hui dirige la Grèce.
L’ERT, paradoxe, qui est un établissement public pourtant bénéficiaire comme vient de le démontrer un rapport récent publié.
Mais en Grèce aujourd’hui, la culture, l’éducation, le pluralisme deviennent les nouveaux ennemis désignés de la finance.
A l’occasion d’un concert de soutien de l’Orchestre symphonique national à l’ERT à Athènes, les musiciens et les choristes n’ont pas pu résister à l’émotion et c’est en larmes que certains ont joué le dernier morceau : l’hymne national.